Pour l’exposition Genius Loci Anne de Giafferri réalise un travail sonore
Mon île enracinée
Mon île enracinée de Anne de Giafferri est un parcours sonore de14 pièces sonores de 20′ et 10′ de son à déclencher soi-même parsemant l’exposition GENIUS LOCI. Un cheminement qui explore l’intimité du lien au territoire, qui emprunte la voie de l’ouïe, ouvre la voix à la musicalité des sons comme celle des émotions, des pépites de mémoire à cueillir en passant.
« C’est un bruissement infime, un fil qui forme ce parcours sonore. Des résidus de mémoires deviennent l’acmé d’une perception intime du territoire qui résonne en moi. L’être, la nature, le geste, la voix, la musique et l’espace sont autant de petits trésors que je porte comme des écailles, telle une deuxième peau. » Anne de Giafferi
Elle, Hélène, la voix de mon enfance.
« Y-a eu des histoires à Poghju,
beh ! ah, non, non,
pas mal d’histoires,
que moi, je m’en occupais pas,
alors j’étais pas d’ici,
j’ai dit démerdez-vous (rires). »
Abderamane, le Marocain, muletier comme son grand-père, son père, son fils.
« J’ai réveillé à cinq heures,
je fais mon affaire,
je prépare le café,
cinq heures et demi, la musette elle est prête,
six heures moins le quart, je suis en bas à la place,
comme aujourd’hui,
comme hier,
comme avant-hier,
comme demain,
comme après-demain. »
Jean , Étienne parle de son père, le berger avec ses brebis autour de l’église
« Mon père il bénissait les…
une casserole d’eau,
des herbes, comme un pinceau,
deux jours avant la Noël,
mon oncle Félix, il le faisait pas pour les mules ?