Artiste plasticien, né en 1946 à Venzolasca, il vit et travaille à Castellare di Casinca. C’est à la Section Artistique du lycée de Bastia que Dominique Degli Esposti commence à peindre et s’initie à la mise en scène.
A l’articulation de pratiques dites des arts plastiques et du spectacle vivant, il met son art de la mise en scène et sa sensibilité esthétique à contribution à travers des démarches créatives et participatives.
Il réalise en équipe le long-métrage Brusgiature (1972) qui sort au festival du Film des Cultures Méditerranéennes de Bastia et obtient le prix du conseil International pour le Cinéma et la Télévision (UNESCO) avant d’être sélectionné́ au Festival de Cannes dans la section Perspectives du Cinéma Français.
Dès la naissance de la Fête de La Musique proposée par Maurice Fleuret, il travaille pendant plusieurs années sur des « Mises en fêtes » de villages avec la participation de la population les « Paese in luce », ou œuvre de manière collaborative avec des musiciens pour la réalisation de photographies ou de clips. Il conçoit et met en scène le vidéo-clip « Altrove » de l’album « Le canzoni dell’appartamento » de Morgan, alias Marco Castoldi, et obtient en 2014, le prix du meilleur vidéo-clip italien des vingt dernières années, dans la catégorie « rock indé ».
Son travail photographique est montré au Foyer du Théâtre National de Chaillot (1980) et il crée avec Georges Aperghis et la Compagnie 3C Alba un spectacle de théâtre musical « Un musée de l’Homme », au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
En 2012, il est invité à participer à la Biennale de Venise, et expose ses œuvres au Pavillon Officiel Italien.
A la jonction entre ces mondes, le travail de cet artiste qui fait régulièrement l’objet d’expositions collectives ou individuelles dans les centres d’art contemporain et autres tout comme dans les galeries de Corse et de méditerranée, investit l’espace public et convoque la créativité et l’imagination dans l’orchestration d’évènements participatifs. La dimension culturelle de ses interventions, leur esthétique originale et singulière habitent l’image et traversent le temps en préservant leur énigme. On peut y percevoir une approche transversale des mondes réels et imaginaires, intérieurs et extérieurs imprégnés d’une puissance onirique sibylline.
En 2015, il projette son film et expose des reproductions de ses œuvres à la bibliothèque Universitaire, à l’occasion de la Chaire Augustin BERQUE et il propose de mettre en scène I fulminanti/les allumettes. Il intervient à plusieurs reprises à cet endroit et sur le lieu crée selon sa méthode avec les personnes présentes les conditions théâtrales de prises photographiques qu’il réalise avec la collaboration de Jean Froment.