Ces expériences co-opératives sont mises en perspective dans l’idée de faire grandir ensemble (concrescere) concrètement une forme de communauté complémentaire donnant la possibilité de repenser l’évolution de nos paysages.
L’art est une manière libre et ouverte d’aller à la rencontre d’un territoire, de ses habitants et leurs usages, mais aussi d’un public extra insulaire.
Par le dialogue entre l’œuvre et le lieu où elle s’implante, l’art œuvre comme interface relationnelle. Elle crée du lien et permet d’accéder au(x) lieu(x) en tous sens dans toutes les acceptions de ce terme.
En tout être demeure un démiurge, potentiellement créateur (ou destructeur) de l’harmonie générale. On comprend dès lors qu’habiter le territoire est un art subtil, une religion au sens premier de ce qui relie, qui demande de donner du sens aux gestes les plus profanes.
Michel ROUX, Inventer un nouvel Art d’habiter, l’Harmattan 2002.