Animation vidéo aux Carrefours du labyrinthe
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Parcours d’exposition
LE JARDIN DES SEPT ERREURS, Collectif L140, Parc de Saleccia (juin à Octobre 2019)
Fenêtre sur l’imaginaire, Le jardin des sept erreurs interroge notre rapport au visible, à l’invisible, au réel, à la mémoire collective et à cette peur véhiculée par le fait que l’homme a effectivement oublié que sa vie est intimement liée à la Terre. Parcours d’expérience décliné en 7 stations, Le jardin des sept erreurs propose de «faire face au mauvais Temps», en jouant sérieusement «Serio ludere» pour reprendre le proverbe de la Renaissance et ouvrir une fenêtre sur l’imaginaire en «pensant au beau Temps» pour se mettre en lien avec le paysage qui nous entoure dont le terrain de jeu sera le Parc de Saleccia.
Cette œuvre qui se décline en plusieurs propositions,un jeu de piste qui fait appel à la participation du public pour donner corps aux propositions formulées, et accueille un retour d’expériences au terme de la visite dans un espace dédié, en intérieur. En marge des circuits tracés sur le plan de visite du Parc de Saleccia, ce dispositif questionne les conditions d’une rencontre possible avec l’autre, à travers les représentations incertaines induites par le changement climatique.
Le collectif L 140 répond à la problématique IN(di)VISIBLE en convoquant l’imaginaire de manière ludique, un cheminement décalé qui laisse entrevoir un univers en soi, ou plutôt comme le disent les membres du collectif « Un espace à soi ».
PAYSAGES…
La première station, Paysages…nous propose la lecture d’un texte décrivant un tableau, l’œuvre « Paysage exotique avec singes jouant » peint par le Douanier Rousseau en 1910, qui n’a jamais quitté Paris.
L’énigme se creuse dans l’écart entre deux paysages, celui exotique qui nous est décrit, un tableau dont la reproduction n’est visible qu’au terme du parcours et celui qui se déploie sous nos yeux, ce qui soulève le problème d’une correspondance entre perception personnelle et représentation collective.
CHOREGRAPHIE POUR UN PAYSAGE
Ce deuxième tableau se présente comme un exercice d’interprétation qui s’offre à travers un ensemble de gestes s’apparentant à un rituel collectif pour se relier à l’élément végétal. Il s’agit de se situer à partir de repères implantés, des arbres qui chacun à leur manière nous signifient quelque chose: le cyprès qui signale dans un large périmètre la présence des absents, le caroubier dont les graines ont servi à établir une unité de mesure pour l’or, le carat, et de l’olivier multi-centaine qui grâce à ses qualités de résilience a généré des rejets sur toute la périphérie de sa base, après l’incendie qui l’avait consumé en 1974.
LA FONTAINE
Ce troisième tableau choisit de mettre en correspondance des lieux par le motif de la perruche, celle représentée sur le cartel , celle présentée en céramique près de la mare et l’espace de la volière voisine. Ce déplacement qui de proche en proche nous permet d’en évoquer d’autres, avec les changements de perception du paysage induit par l’introduction et l’adaptation de cet oiseaux exotique notamment dans des villes du nord comme Bruxelles, Rotterdam, Amsterdam…
EMPREINTE
Jalonnant le sentier menant à la station suivante, architecture pour un monstre, le quatrième tableau nous questionne sur la nature de traces que nous voyons. Objet d’étude nourrissant un imaginaire archéologique ou monstrueux, ces traces de pas nous indiquent la direction à suivre.
ARCHITECTURE POUR UN MONSTRE
le collectif L140 met à l’œuvre le stade initial de leur procédure architecturale sur un des sites archéologiques du Parc de Saleccia à partir de l’univers fantasmagorique d’un mythe local, celui de L’Orcu du monte Revincu.
La structure pour un monstre, intègre les éléments laissés sur place comme ce tuyau d’arrosage qui devient ponton, leurre et voie d’accès dissimulée, racontant l’histoire de la traque du monstre mais aussi donnant à voir une organisation spatiale Les indices laissés sur le site guide les choix architecturaux et paysagistes.
DE QUOI AVEZ-VOUS PEUR?
La déambulation nous conduit à une clairière ombragée bordée de chêne, ou le collectif L140 nous invite à confier nos peurs à un des arbres qui s’y présente. Cette invite nous permet d’apprécier les qualités du lieu et d’adresser notre attention vers l’échange qui s’y profile
IL EN FAUT PEU POUR ÊTRE HEUREUX
Jouant sur le glissement naturel entre la lecture et le chant, l’interprétation des paroles de la chanson du livre de la jungle nous tourne à la fois vers l’imaginaire exotique de la jungle et celle d’une culture de masse médiatique partagée par l’industrie du film.
UN ARBRE QUI SE PREND POUR UN AUTRE
la dernière Erreur du parcours prend la forme d’une méprise, d’un malentendu? Il s’agit peut être d’un rêve séminal ou un cyprès s’éprendrait d’un olivier (ou vice et versa), où la nature se rêverait autre, par rapprochement et projetterait une forme d’hybridation