L’installation créée par Linda Calderon au parc de Saleccia en 2014 a été réalisée à partir d’un olivier en culture.
C’est un arbre dont la ramure semble incomplète quant à la représentation commune que l’on se fait de l’arbre.
La moitié manquante de l’arbre est complétée par une extension anamorphique : l’espace laissé libre par ce manque est traité graphiquement par l’ajout de bâtons plantés dans le sol ou sur les murs de l’espace avoisinant. L’anamorphose ainsi réalisée n’est visible que depuis un point précis bien défini par un tracé au sol.
Depuis ce point de vue la moitié de l’arbre manquante se recompose dans l’œil du spectateur sous la forme d’un croquis. C’est une manière de dessiner dans l’espace en utilisant les piquets comme les traits d’un crayon.
Ces bâtons sont des répliques en bronze des piquets qui étaient en bois à l’origine.
Cette méthode, tout en se référant à la statuaire traditionnelle, renvoie le bronze à ses caractéristiques : la capture de la lumière et l’usage de la couleur.