Cette installation, dont le titre fait référence à l’œuvre de Cornélius Castoriadis renvoie à la question des paysages comme patrimoine culturel vivant. Conçu pour répondre à la problématique des îles, ce projet artistique compose avec les différentes perspectives alentour, comme expérience spatiale, il permet d’apprécier la situation du Musée en tous sens.
L’artiste plasticienne et ouvrier du paysage Laetitia Carlotti, missionnée par arterra, met en culture cet espace en créant un labyrinthe de maïs à partir d’une variété de grains adaptés localement, semés en mélange à des variétés sud-américaines qui rappellent l’origine géographique de cette céréale. Pour cette occasion courges et haricots s’invitent à la table pour leur association bénéfique, connue sous l’appellation des trois sœurs (las très hermanas).
Les motifs tracés découlent de la création d’un QR code modifié en fonction du terrain pour créer ce labyrinthe. Ce procédé illustre les réalités contradictoires des dynamiques d’aménagements de l’espace.
L’œuvre de l’art ne réside pas en cet unique objet mais constitue une démarche qui génère de multiples réalisations, ramifications de ce projet mutualiste. Elle instaure un dialogue entre les espaces extérieurs et intérieurs du musée par le biais d’une animation vidéo en intérieur qui actualise et enregistre l’évolution de l’installation extérieure dans le temps et à travers ses évènements.
Cette animation vidéo est réalisée par la bande à Mobiüs dont le travail s’accorde alors à restituer la dimension temporelle invisible à travers la construction d’un dispositif visuel.
Dans le cadre des Journées du Patrimoine le collectif met en scène un espace d’accueil qui permet d’accéder à différentes dimensions de l’espace :vidéo